Retrouvez le passage de Jésus et la Samaritaine dans cet épisode de « The Chosen » intitulé « Je le suis » entre la 41e et la 49e minute (et sur le site www.angel.com.)

Chaque œuvre d’art est la représentation d’une interprétation. Ainsi, c’est le cas pour les œuvres d’art qui représentent Jésus avec la Samaritaine en prenant comme référence l’Évangile de Jean. Mais Jean aussi, n’étant pas présent au moment de la rencontre et du dialogue même, exprime par son écrit, son interprétation de la scène au puits entre Jésus et la Samaritaine. Une interprétation ne signifie pas une diminution de la vérité mais rien moins ni plus qu’une interprétation, c’est à dire une vérité incomplète.

Regardant les œuvres d’art peintes, il n’y a pas vraiment une qui me convainc personnellement, car il y en a qui sont invraisemblables par intention – pour faire passer un message – ou par défaut ou bien par choix de montrer sans crainte que nul ne peut englober la vérité totale par sa propre créativité. Pour cela, je propose une interprétation animée : celle de la série qui met en scène la vie de Jésus « The Chosen » (l’Élu). C’est clair que le régisseur a gardé comme fond la péricope de l’Évangile de Jean, permettant néanmoins un dialogue plus crédible qui n’enlève rien à la crédibilité de l’Évangile. On peut avoir des goûts d’appréciation différents devant cette interprétation (comme devant une peinture, ou n’importe quelle œuvre), mais, en ce qui me concerne, j’aime vraiment cette interprétation.

Faisant lectio divina sur la conversation avec la Samaritaine, il y a des questions qui surgissent naturellement comme : « Est-ce normal qu’une femme vienne puiser à l’heure la plus chaude de la journée ? » ; « Est-ce que les femmes ne vont pas au puits ensemble ? ». Et au fur et à mesure de l’avancée de la lectio, entrant dans la scène, je me demande : « Si j’étais cette femme, aurai-je répondu comme cela ? » Puis, « ses réponses, telles qu’elles sont présentées dans l’évangile, est-ce qu’elles sont réalistes ? » Et entrant encore plus au centre de l’histoire, je me demande : « Vraiment qu’est-ce qui a permis à la Samaritaine d’avoir le déclic de croire en Jésus en tant que Messie et de devenir témoin par sa propre vie ? » Ce sont des questions qui, dans une œuvre d’art qu’est une scène filmée, sont à prendre en compte pour entrer en consonnance de manière empathique et compatissante avec Jésus et la Samaritaine ; et c’est cela que le régisseur, avec sa créativité, a essayé de faire.

J’espère que cette œuvre d’art contemporaine vous plaira et surtout qu’elle soutiendra votre prière.

 Soeur Annelies, de la Fraternité de Florence