Je me sens bien impuissant à pardonner – confie le père Goujon qui a subi dans son enfance des abus sexuels de la part d’un prêtre. Je ne dis pas « incapable » ou « ne le désirant pas. » Je dis « impuissant. » Et parlant de son agresseur il ajoute : J’aimerais qu’il lui fût permis de découvrir sa faute. (P. Goujon, Prière de ne pas abuser, p. 71-72)
Quand je regarde le chapiteau dit De Judas, je vois cela : un homme qui découvre sa faute. Et il ne sait pas trop quoi faire avec cette découverte qui pèse tant. Il a fait le mal et c’est irréversible. Pour lui la seule issue, c’est le désespoir. Il oublie que le pardon existe. Il aurait peut-être suffi de déposer le fardeau trop lourd par un humble aveu de s’être trompé, de regretter, de vouloir réparer… Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie ! (Dt 30,19). Il choisit la mort.
Soeur Faustyna de la fraternité de Vezelay