Il y a des imprévus dans notre vie qui nous surprennent, par exemple lors d’un voyage, dernièrement, après plusieurs heures d’attente dans un aéroport, j’ai pris l’avion en direction de Genève puis de Varsovie après une escale.
Le passager assis près de moi, me dit : vous êtes une nonne ? Je réponds : je suis religieuse, et le redis à deux reprises, car il me repose la question. Il ajoute : puis-je vous poser une question ? Je lui dis oui. Ce jeune homme me dit : j’ai perdu la foi, pouvez-vous m’aider à la retrouver ? Nous avons eu un bel échange durant un quart d’heure. Il était environ 22 heures… Étant partie avec une sœur de Paris à 9h30, nous sommes arrivées vers 23h à Varsovie…
Pour que les imprévus ne soient pas des temps morts, il est nécessaire, autant que possible, de vivre en présence de Dieu dès le réveil, en offrant au Seigneur sa journée, par un signe de Croix. Grâce à cela, le Seigneur va guider les événements. Ainsi, par exemple, dans le cadre de notre attente à l’aéroport, il a permis que je vive des retrouvailles avec un évêque bien connu en partance pour Lourdes ; ce n’était pas sans émotion. Avec insistance, il nous a demandé de prier pour lui…
En ce qui regarde les temps morts : peut-être dans une journée bien organisée, avec le travail que nous avons à faire, ce sont ces imprévus que nous n’avons pas choisis, et qui semblent toujours au premier abord nous déranger, comme si cela allait prendre notre temps ou empiéter sur notre programme ; eh bien, ce sont justement ceux-là qui éclairent notre journée, la relancent et lui donnent toute sa vigueur.
Pour que le soir nous puissions rendre grâce à Dieu en le remerciant de nous avoir visités, car c’est lui qui conduit toute chose, et nous donne la force nécessaire pour poursuivre notre route.
Sœur Dominique-Marie (Fraternité de Strasbourg)