L’action de grâce ou rendre grâce !
Je ne sais si, pour le commun des mortels, ces mots ont encore beaucoup de sens. Dans le langage courant, le terme grâce n’est plus tellement utilisé.
Dans certains milieux, on dit encore peut-être « La grâce que tu me fais » ou alors, pour parler d’ une personne élégante, on entend « quelle grâce » !
Pour moi, faire action de grâce ou rendre grâce, c’est tout simplement dire merci et donc reconnaître que quelqu’un m’a fait du bien, qu’un événement m’a apporté de la joie, du bonheur.
Dire merci ! Les occasions, dans nos vies, sont multiples pour que ce petit mot jaillisse de notre cœur, soit prononcé par nos lèvres ou chanté par nos voix !
Pour moi, en effet, comment ne pas dire merci alors que je suis née dans une famille aimante, dans un pays qui avait retrouvé la paix, dans un environnement propice à mon développement, mon insertion sociale ? Comment ne pas dire merci pour cette foi qui m’a été donnée et qui a pu s’enraciner, se développer, s’exprimer à travers différentes activités et de multiples engagements ? Comment ne pas dire merci pour cette planète qui est si belle, qui recèle de si incroyables richesses, pour la nature que je ne me lasse pas d’admirer, de contempler, d’aimer ?
Et cela demeure vrai, même au cœur des difficultés de l’existence qui ne manquent pas mais qui m’invitent à les regarder en face, à les accueillir, à les surmonter parce que c’est la condition pour demeurer debout, poursuivre le chemin et vivre.
Alors oui, je crois pouvoir écrire, en toute simplicité et humilité que l’action de grâce fait intrinsèquement partie de ma vie au quotidien. Car dès le matin, je remercie le Seigneur d’être là, et Lui, vivant au plus intime de moi. Et tout au long de la journée, un sourire, une parole, un regard, un oiseau qui chante, le vent dans les arbres, un coucher de soleil, un petit rien auquel je ne m’attendais pas mais qui m’a donné de la joie, sont autant d’occasions de rendre grâce. Et enfin, lorsque le moment du repos est venu, c’est encore l’instant pour dire merci !
Colette Marchal, amie de la Fraternité de Magdala